Escola Kona 2017

Voici une page sur laquelle suivre Sébastien Escola-Fasseur lors de son séjour à Hawaï où il va disputer ses 3es Championnats du monde Ironman.

Les championnats du monde Ironman ont lieu le samedi 14 octobre 2017.

Sébastien est l’un des 106 amateurs français qualifiés, dont 11 dans la catégorie 35-39 ans (celle de Sébastien).

Vous trouverez ci-dessous un dossier complet sur le coureur, mais aussi sur l’épreuve. Originellement, ce dossier était destiné aux partenaires.

À suivre, un petit journal, essentiellement basé sur des photos, qui sera actualisé au moins une fois par jour . 

Le tracker Ironman pour suivre Sébastien le jour de la course : ICI.

Comment suivre la course : ICI.

Lien direct vers la diffusion sur Red Bull TV : ICI.



Samedi 14 octobre : récit de course

Photo Trimax Magazine.

   « S’entrainer autant pour ça, c’est dommage. Oui, je suis déçu », lance d’emblée Sébastien. Alors que l’on évoque le déroulé de la journée, Seb retrouve vite son ton rieur au moment d’évoquer le tout début de matinée qui aurait pu très très mal tourner. « Vendredi soir, les organisateurs nous ont dit de mettre le casque avec le vélo au moment de la dépose dans le parc et qu’on pourrait mettre nos chaussures à nos emplacements samedi matin, avant la course. Samedi, on n’avait le droit qu’au sac à dos donné par l’organisation. Samedi matin, j’arrive donc à mon vélo et je me rends compte que j’ai oublié mes chaussures à l’appart’ qui est à 11 km de là ! C’est la panique ! J’explique mon cas à une bénévole et j’ai le droit à des ‘’Oh my god, I’m so sorry’’. Je n’avais pas de téléphone pour joindre mes colocataires. J’étais à deux doigts de ne pas pouvoir prendre le départ… Personne ne pouvait rien faire pour moi. J’ai cherché une navette pour retourner chez moi, mais je ne l’ai pas trouvée. J’ai alors chopé un taxi qui venait de déposer un Allemand. Je demande au chauffeur de speeder, mais il me répond qu’il va respecter les limitations de vitesse. Je l’avais mauvaise. Finalement, après avoir été délesté de 48$, j’étais de retour au parc à vélos à 6h30. J’ai eu le flip de ma vie ! C’est quand même pas comme si c’était mon premier Ironman ! »

Au moment de prendre le départ, à 7h05, et après ce passage stressant, Sébastien apprécie d’être là, prêt à en découdre. Il est quand même passé tout près de la catastrophe. « Ç’a été la baston dans l’eau. Y’avait du monde partout. J’aurais dû aller à gauche et nager un peu plus long, mais propre, comme je l’ai fait les deux premières fois. Il n’y avait pas de clapot comme je le craignais. J’ai globalement livré quand une natation correcte. »



Sortie de l’eau en  1h03’09 (1’38/100m), soit son meilleur temps à Hawaï (1h05’16 en 2013 et 1h06’48 et 2014). Il est 117e des 35-39 ans, 578e homme et 674e scratch. Après une transition de 2’50, Seb se lance dans le parcours vélo. « Dès la sortie de l’eau et les premiers coups de pédale, j’ai une barre au ventre. Jusqu’au 100e kilomètre, j’ai fait le vélo sur les base-barres, pas possible de me plier sur les prolongateurs. Les choses allaient mieux à partir du 110e km. À partir du demi-tour à Hawi, il y avait beaucoup de vent, surtout de face. Par moments, je n’arrivais pas à dépasser les 27 à l’heure. »

Sébastien boucle les 182 km en 4h50’13 (37,4 km/h). Il bat donc son meilleur temps (4h51’16 » en 2013) d’un petit peu plus d’une minute. Il est 29e de son groupe d’âge et a donc remonté 88 places à vélo.



« J’ai fait une transition assez longue (4’41’’). J’ai pris le temps de boire et de mettre mes bas de compression. » Dès les premiers mètres, Sébastien sait que le marathon ne va pas être une balade de santé. « J’ai même marché », explique-t-il. Les choses se traduisent chronométriquement : il court les 4,7 premiers kilomètres en 25 mn, soit 5’20 »/km. Il perd 10 places (39e) chez les 35-39 ans sur cette première portion. « J’ai travaillé pour maintenir des allures à 3’50 et là ça ne tient pas. C’est impossible. Il faisait très très chaud. Environ 32°. C’était une hécatombe. Sur l’ensemble du marathon, j’ai dû marcher 5 km. Je me suis arrêté à chaque ravito. Je prenais du Coca, des éponges et de l‘eau. J’ai croisé les leaders plusieurs fois. Lange était impressionnant ! Quand tu marches, tu perds énormément de places. Il vaut mieux courir à 5’15 ou 5’30, tu maintiens mieux ta place. J’ai pensé bâcher plusieurs fois, notamment au début du marathon. Je me suis dit que ce n’était pas possible d’abandonner, mais j’avais vraiment trop chaud. Et puis je voyais Frodeno qui poursuivait diminué sans aucune chance de conserver son titre. C’est la classe ! Je ne pouvais décidément pas abandonner. Alors je me suis mis des objectifs intermédiaires pour aller au bout. Quand tu sais que quand tu sors d’Energy Lab, en haut, il reste 11 km et là, c’est bon, tu termines. »

Photo Trimax Magazine.


Le verdict est sévère à l’issue de la course à pied : le marathon en 3h40’51 (5’14 » au kilo, 103e chez les 35-39 ans, 389e homme et 4555e scratch) alors qu’il visait 3h05-3h10. Le temps final de Sébastien n’est pas à la hauteur de ses espérances. Il voulait s’approcher des 9h et boucle finalement la course en 9h41’42, soit 10 mn de plus qu’en 2013. Cela le place 50e chez les 35-39 ans, 206e homme et 225e scratch.

« Je suis déçu, c’est certain, mais c’est comme ça, c’est le jeu. Il faut pourtant relativiser, même si c’est dommage au regard de l’investissement en temps et en argent. Les conditions climatiques tropicales, ce n’est vraiment pas pour moi. Mes prochaines courses ce sera dans le froid », annonce Sébastien.

Toujours au sujet de la suite, il insiste sur le fait d’avoir été « touché par le nombre de messages reçus. Merci à tout le monde ! Maintenant, place à la récup’. Je vais gouter le café et la bière hawaïenne », s’amuse-t-il. « J’ai de bons guides avec moi ici. On va aller sur les volcans à 4000 m d’altitude et on ira voir les dauphins dans la baie du capitaine Cook. »

« Je quitte Hawaï le vendredi 20 et j’arrive à Brest Le dimanche 22. Après, il y aura un mois de repos sans sport. J’ai juste envie de continuer à nager. »

Photo Trimax Magazine.
Photo Trimax Magazine.
Photo Trimax Magazine.


 



Vendredi 13 octobre : ça y est, on y est !

(Cliquez sur l’ activité Strava ci-dessous pour voir les détails)




« Aujourd’hui, ç’a été une journée habituelle de veille de course. On fait un peu tous les sports avec quelques rappels… Je me suis rendu à la dépose du vélo dans le parc vers 15h30 et j’ai croisé quelques pros comme Kienle, Corbin et Viennot. Tous les médias sont là, le parc à vélos est rempli de matos de dingue. »

« Les prévisions météo sont mauvaises. Il va y avoir du vent ce qui va donner une natation dans la houle et un vélo compliqué. Coté température, on sera aux alentour de 30°, ce qui ne correspond pas à  la  fraîcheur que j’espérais ! Après, les conditions seront les mêmes pour tout le monde. »

« Globalement, mes sensations d’avant course sont bonnes. Les rappels et les données (watts et cardio) le confirment. D’un point de vue motivation, je suis à fond grâce à tous ceux qui me suivent. Ça fait franchement chaud au coeur ! »

« J’ai donc hâte et peur d’y être à la fois ! Le travail est fait, mais j’ai tellement pas envie de vivre les mêmes moments difficiles qu’en 2013 et en 2014. Je vais tout donner pour ne pas vous embêter toute la nuit ! »

Les prévisions météo annoncent pour la plupart un peu de pluie au moment du marathon. La température ne devrait pas dépasser 27° et le vent ne devrait pas souffler trop violemment, comme le craint Sébastien.


 



Jeudi 12 octobre : 

(Cliquez sur l’ activité Strava ci-dessous pour voir les détails)


« Aujourd’hui à 6h15, petite nat’ au Pier pour ne pas changer les habitudes. Après, petit brunch avec les amis en attendant la prise du dossard 1825,  à 9h. Là-bas, une personne vient me dire un truc en anglais, je ne comprends pas tout… Je me dis que j’avais dû faire une bêtise. Et non, en fait, il s agissait d’un contrôle anti-dopage. Je trouve vraiment bien qu’il y en ait, car l’ironman n’a pas très bonne réputation à ce sujet… Alors si certains tricheurs qui passaient à travers les mailles du filet pouvaient se faire chopper, ce serait génial ! J’espère qu’ils contrôleront aussi les vélos ! L’parès-midi, je l’ai passé au calme, à l’appartement. »

Bon pour le service !
Là, ça commence à sentir la course !
Avec la légende, l’Allemand Norman Stadler, double vainqueur (2004 et 2006) à Hawaï..
Une région dédiée au triathlon !



Mercredi 11 octobre : J-3


(Cliquez sur les activités Strava ci-dessous pour voir les détails)





Petit ravitaillement après la natation au pier.

« Footing cool le long de la mer avec un paysage à couper le souffle…

… et des villas somptueuses ».

 

Les colocataires.

Départ pour une sortie vélo de 2h30 après avoir fait une natation et un footing (et l’interview en vidéo de  Trimax – voir au-dessus).



Mardi 10 octobre : l’heure des rencontres


(Cliquez sur les activités Strava ci-dessous pour voir les détails)



 

Pour Ironman, Sébastien se prénomme « Sebestien »
Avec Benjamin Pernet pendant la parade des nations. (Photo BP).
Ici avec Mark Allen, 6 fois vainqueur à Hawaï. « Il est presque aussi connu que Thierry Henri », s’amuse Sébastien.
Eux c’est Dick Hoyt et son fils, Rick, le père et le fils qui ont inspiré le film « de toutes nos forces ».
En tenue pour aller boire un café avec Pierre Moullierac sur un bateau  ancré à 600 m de la cote.
Seb en compagnie de ses 2 colocataires, Pierre Moullierac et Nico Corre. Après un petit footing à jeun et  une petite séance de natation, c’est l’heure du brunch.


Lundi 9 octobre : y’a du monde dans le bourg

  « Aujourd’hui, réveil à 5h30 pour ne pas prendre trop cher le jour de la course… Une petite natation avec départ du pier. Il y a du monde, les triathletes sont bien arrivés. Déjà impossible de trouver une place de parking à 6h15…  J’ai nagé 2200m et après, j’ai filé pour 3h de vélo pour une reconnaissance du parcours après l’aéroport, avec le début de la côte qui nous mène à Hawi… Bilan 3h14 109km »

Le pier.

(Cliquez sur les activités Strava ci-dessous pour voir les détails)



 



Samedi 7 et dimanche 8 octobre : premières reconnaissances

Le pier.

« Dimanche, j’ai fait 1h de natation en mer, 1h15 de footing et 2h de vélo. Les sensations sont bonnes, mais j’ai eu un peu peur en course à pied. J’ai ma jambe droite qui m’a fait pareil qu’en début d’année, comme si j avais une crampe dans le quadri. Je pense que j’ai encore le voyage dans les pattes. Mais il faut toujours un peu stress avant une course ! »


(Cliquez sur les activités Strava ci-dessous pour voir les détails)





 

C’est parti pour les premières reconnaissances à vélo !
Kona rend hommage vainqueurs des championnats du monde Ironman.
Jan Frodeno : jamais 2 sans 3 !?


Vendredi 6 octobre : arrivée à Kona (Hawaï), 

Voyage de près de 20h. Sans encombres. Vélo transporté sans dégâts et monté aussitôt. « Je suis arrivé sous le pluie, c’est un signe », s’est amusé le Breton Seb, qui redoute la chaleur locale.

Premier petit déjeuner samedi 7 octobre. Petit rappel : il est 12h de moins à Hawaï.

Premier petit déjeuner !
Vue de l’appart que partage Seb avec 2 copains, Nico Corre (du Faou) un ami de longue date et Pierre Moullierac (Trimax hebdo).
À peine arrivé, vélo monté !


La presse

 Télégramme, pages sportives  du jeudi 12 octobre 2017


Ouest-France, pages sportives du mercredi 11 octobre 2017


Côté Quimper n° 259, 11 octobre 2017


Le Télégramme, 4 octobre 2017