
Marion Le Goff Licenciée au Landerneau triathlon Née le 8 septembre 1995 1,63 m ; 47 kg
Marion Le Goff, 21 ans, va sans doute devoir s’habituer à avoir l’étiquette de favorite collée dans le dos. La sociétaire du Landerneau triathlon a déjà gagné à Brest cette saison et elle sera présente à Quimper avec de réelles chances de victoire. Présentation d’une future kiné qui va de l’avant.
Quel est ton parcours sportif ?
J’ai commencé par la natation, dès 5 ans, parce que mes parents voulaient que j’apprenne à nager. J’en ai fait pendant 12 ans. J’ai atteint un niveau national, en dos, puis en 4 nages, sur 200 m et 400 m. Ensuite, j’ai arrêté toute pratique sportive pour me consacrer à mes études pendant 2 ans.
Puis tu as repris…
J’avais envie de faire du triathlon depuis longtemps. Mon père (Gilles Le Goff) en fait. J’ai pris une licence au Landerneau triathlon à la rentrée 2015.
Tu débutais en vélo et en course à pied ?
Mon père et mon grand-père faisaient du vélo et je roulais parfois avec eux. On peut dire que j’ai vraiment commencé avec le triathlon et c’est mon copain (Maxime Cam, membre de l’équipe de DN1 Côtes-d’Armor-Marie Morin) qui m’entraine. Le vélo, c’est mon point faible. En course à pied, je voulais progresser et j’ai pris une licence au Stade lesnevien. Je profite donc des conseils d’un super entraineur, André Pernnarguear.
Tu sembles être en gros progrès cette saison !
La première année, c’était pour voir. Je privilégiais les cours (Marion termine sa 2e année d’études en kiné), mais depuis cette saison, j’ai mis plus de sport dans mon emploi du temps. Chaque semaine, je nage 2 fois, je fais 4 ou 5 séances de course à pied et 3 sorties vélo. Ça représente 12 à 15 heures d’entrainement hebdomadaires.
Ça semble payer, puisque tu as déjà gagné le triathlon S de Brest (Moulin blanc, le 21 mai). Tu semblais d’ailleurs presque t’excuser de ta victoire à l’arrivée, non ?
Justine Daniellou (2e, Rennes triathlon) a crevé et je suis alors passée devant. J’étais un peu gênée, c’est vrai. Mais j’ai compris qu’un incident, ça arrive à tout le monde et que ça fait partie de la course. Ça m’arrivera sans doute aussi. L’année dernière à Brest, j’étais à 5 ou 6 minutes derrière Justine (8’48 » exactement, Justine l’avait emporté et Marion s’était classée 11e) et cette année, avant qu’elle crève, je n’avais que 30 ou 40 secondes de retard.
Tu aurais donc progressé…
Je pense, oui. On verra sur les prochains triathlons. On devrait d’ailleurs se recroiser à Plouescat (le 6 août)…
Tu privilégies le format S ?
Oui. Je préfère conserver et jouer sur ma vitesse. C’est un atout quand on est jeune. J’allongerai les distances plus tard. La préparation des S prend aussi moins de temps.
Quels triathlons ont ta préférence ?
Je cours plutôt les triathlons du coin comme Brest, Locquirec, Quimper et Plouescat. Ce sont des triathlons où j’allais voir courir mon père (Gilles Le Goff s’est classé 2e à Brest, derrière le Quimpérois Sébastien Baillot).
Quelle vision as-tu du triathlon de Quimper ?
Mon père m’a dit que de nager en rivière, c’était bien pour les techniciens. J’essaierai donc de faire un écart. Après, je sais que ça monte, puis que ça descend en vélo. Apparemment, c’est plus un faux plat qu’une grosse montée (heu, ça grimpe un peu quand même !) et ça me convient bien. Ensuite, la course à pied sur le plat, ça me correspond bien aussi.
Qui seront tes concurrentes à la victoire ?
Il y aura Tiphaine Bureau (Triathlon Côte d’Émeraude, 25 ans). Elle m’a battue à Larmor-Plage en 2016. J’avais fait 3e et elle 1re. Je n’ai repéré qu’elle pour l’instant. L’objectif, c’est le podium à Quimper.
Ci-dessous, article en pages sportives du Télégramme (édition lundi 22 mai) à la suite de la victoire de Marion Le Goff sur le format S du Triathlon du Moulin blanc à Brest, le dimanche 21 mai.